jeudi 3 février 2011

ne jouez pas sur notre optimisme, ni sur notre tunisienneté.

J'ai regardé comme tout les tunisien le débat télévisé de notre bien aimé ministre de l'intérieur.
Comme tout les tunisiens, j'ai eu une admiration pour cet homme, et un profond respect. J'ai été même scotché à mon écran...jusqu'à la demi heure.
Ce qui s'est passé à cette demi heure est très grave, et insultant pour l'intelligence collective tunisienne, et aussi à la mémoire de la révolution.
Que  s'est il passé?
L'avocat qui a été invité, a lancé une pique visant le RCD, demandant sa dissolution, au nom du code des partis qui interdit aux partis l'usage d'armes, et a demandé l'avis du ministre dessus, et ses propositions.
Il s'en est suit un reprise de parole par le présentateur, pour lire quelques mots sur un papier, recevant les consignes par ses oreillettes, qu'il tripote de temps en temps. Je m'en offusque. Il a tourné en rond durant une dizaine de minutes pour faire oublier les mots de l'avocat, qui a compris son impuissance, et qui s'est résolu au silence complice, car j'aurais souhaité le voir quitter le plateau.
Le ministre n'est pas moins complice, car il n'est pas revenu sur le sujet.
J'aurais pu comprendre  que le ministre a donné des consigne pour ne pas parler de ce sujet, par peur de dévoiler ses cartes. Mais le présentateur a continué à être insolant, en précisant (et là aussi il a eu un moment où il était concentré sur ses oreillettes) que les paroles de l'avocat concernant le RCD ne l'impliquent que lui, et que chacun sur le plateau assume seul la responsabilité de ses mots.
Alors oui, chacun assume ses responsabiltés et ses actes.
Le présentateur doit dès lors assumer ses responsabilités complices et éviter de montrer de nouveau sa tête à la télé, s'il est incapable de lutter contre sa peur, et s'il veut continuer la propagande Benalienne.
Le ministre de l'intérieur, doit se positionner par rapport au RCD  et ce n'est pas sa responsabilité seul, mais celle du tout le gouvernement, face à la demande légitime du peuple qui paye leurs salaires, et qui craignent un retour en arrière.
Le mot de la fin: j'espère que le ministre de l'intérieur cache encore des cartes dans son jeu, et qu'il a esquivé de répondre juste parce qu'il ne veut pas les dévoiler.
Vive la Tunisie
Kelmeti horra
vive la liberté

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