vendredi 11 novembre 2011

La page des élections est bientôt tournée, parlons d'avenir

Nous étions peu à appeler à une constituante, avant même le départ de Ben Ali. Et je constate aujourd'hui que nous sommes peu, à comprendre ce qui est exactement une constituante, ce que nous attendons d'elle, et comment elle peut gérer la transition.

De part notre minorité, la majorité a spéculé, non seulement pendant les campagnes électorales, mais encore aujourd'hui, laissant penser qu'il faut un pouvoir exécutif sous son ancienne forme.
Je refuse que quiconque prenne les règnes du pays au noms de ces élections; cette échéance électorale a comme but, et comme seul but d'accoucher d'une constitution, et de facto elle annule la constitution de 1959. Alors sur quelle base, celui ci ou celle la veut former un gouvernement, et ose parler d'un président et d'un premier ministre?

Je constate, sans cacher ma tristesse et ma déception,  que même les hommes et femmes politiques, et que même certains intellectuels, oublient une chose importante : qu'à partir du moment où l'assemblée constituante se réunit, il n'y aura plus aucun cadre juridique qui encadre la formation d'un gouvernement ou même de lui donner sa nature et sa forme, et se donnent au jeu de tractation et de spéculation, en désinformant la masse publique.
Alors  j'ai vu nécessaire et opportun de donner une autre vision, celle que je considère la plus légitime, et la plus correcte de ce qui devrait se passer à partir de la première réunion de l'assemblée constituante.

les élus de l'assemblée constituante vont se réunir, ils leurs revient à eux de discuter, et de déclarer la nullité  de la constitution de 1959. Il leurs revient aussi de déclarer la nullité des tous les codes, et les parutions antérieures à la date de leur réunion, s'ils le souhaitent. Cela peut toucher le code civil, le code pénal, et autre. s'ils le souhaitent ils peuvent garder certains codes provisoirement, en les amendant ponctuellement s'il y a nécessité, et en s'y penchant plus tard, après la promulgation par referendum de la constitution, si cette constitution les désigne, ou appelle à une autre assemblé ou commission pour réviser ces codes.
 
Lors des premières réunions, l'assemblée constituante, peut appeler à voter (directement au tunisiens à travers les urnes, ou indirectement au sein de la constituante) pour un conseil exécutif provisoire, qui assurera les tâches les plus urgentes, en matière d'économie, de justice, d'ordre, de travail, de diplomatie, de santé, et tout autres secteurs jugés vitaux et indispensables. Ce conseil rendra compte directement à l'assemblée, et n'aura qu'un seul vis à vis : le peuple qui l'a élu.

La constituante doit par ailleurs placer l’institution militaire sous sa juridiction afin de garantir la sécurité et la souveraineté nationale des tunisiens.

Une fois les questions, de souveraineté, de gouvernance, et de juridiction sont réglées, l'assemblée devrait pouvoir nous pondre une première charte ou un code, de citoyenneté de des droits des tunisiens, qui doit être placé en haut de la pyramide juridictionnelle, qui découle et qui garantie les revendications du soulèvement populaire. La constitution pourra alors être rédigé dans le but de garantir l'application de cette charte, et de permettre de dessiner les contours de la vie civile et politique en Tunisie.

la fin du mandat de la constituante doit être donnée par l'appel à un referendum pour approuver ou pas le texte, et doit être suivie par des nouvelles élections. Ces élections ne doivent pas être obligatoirement législatives ou présidentielles, car elles peuvent concerner des commissions ou assemblées différentes travaillant chacune sur un sujet précis, comme par exemple un code électorale, un nouveau code civil et pénal, ainsi de suite, à condition que cette échéance électorale soit la dernière parenthèse provisoire avant l'établissement d'un cadre définitif.

Il est important de noter que la précipitation est contraire à la sagesse, et que ce qui peut paraitre lent et long, peut être la seule issue pour garantir la liberté, la dignité et la justice pour tous.

mardi 27 septembre 2011

La révolution Tunisienne de la dignité n’a pas et n’aura jamais d’héros ni de Leader.

La révolution Tunisienne de la dignité n’a pas et n’aura jamais d’héros ni de Leader.

Introduction

Je n’ai pas arrêté d’essayer de comprendre comment les choses se sont emballées le 13 et 14 janvier 2011.
Il y a eu beaucoup de tractations, beaucoup de mensonges et beaucoup de faux et de mensonges…Une chose est vrai cependant, personne ne l’avait planifié son déroulement, et personne ne s’y attendait…En tout cas personne ne s’attendait à ce qu’elle se déroule comme ça…
Cependant, je me rappelle encore d’une discussion que j’ai eu fin décembre avec un ami qui travaille dans la douane et qui a donc une sorte de formatage de l’esprit, et une certaine résignation quant à une issue possible à ce moment-là à ce qui s’appellera plus tard à tort la révolution du jasmin. Partant de sa connaissance de l’appareil sécuritaire, mais aussi en connaissant l’état d’esprit des tunisois, il croyait à une forte répression, et un échec de la révolution tout comme celle de 1978.
A cela s’opposait mon état d’esprit rêveur, et optimiste aspirant à une issue beaucoup plus juste à la confrontation…Et plus la révolution avançait, plus la répression devenait sanglante et inhumaine, plus je trouvais au fond de moi le courage d’écrire, de commenter, de partager, et de dire ce que je pensais…Je voyais l’effet positif que mon action faisait autour de moi, mes amis facbookiens tunisiens, osaient de plus en plus prendre le même chemin dans la dissidence cybernétique ; quant aux occidentaux, il étaient divisés entre ceux qui traitent ça avec ironie et moquerie, ceux qui craignait une révolution à l’iranienne, et ceux qui croyaient à la répression policière.
Ce qui est à noter ici, est que le courage qui m’a emporté, a emporté d’autres comme moi, de la même façon…c’est un phénomène dont je n’avais pas l’exclusivité, et je défie quiconque qui me dira qu’il a eu l’exclusivité de la cyberdissidence .
Mais le plus important dans ce billet, et d’essayer de comprendre l’origine de cette élan révoltant, le rôle de chaque partie, et de comprendre son évolution jusqu’au départ de Ben Ali.

      1)  Rôle des média étrangers face au silence de l’appareil d’état tunisien

Le point de départ était cette immolation au feu du nommé Bouazizi.
C’est l’histoire d’un mensonge qui est devenue un mythe.
Je ne regarde jamais la télé, ne j’écoute la radio ; J’avais comme habitude de me connecter sur google actualité tous les matins et de chercher moi-même l’actualité qui m’intéresse. Un jour je tombe sur cet article qui parle d’un jeune diplômé au chômage qui pour contester la confiscation par la police municipale de sa brouette de légume s’immola au feu. Quelques dépêches étaient éparpillés par ci et par là, racontant des faits différents ; Il était impossible dès lors d’avoir la bonne version des faits. Surtout que l’état tunisien ne communiquait jamais dessus. Au départ j’avais lu qu’il avait une maitrise, après j’ai entendu qu’il avait un master, qu’il était ingénieur …Puis j’ai lu que les habitants de sidibouzid ont commencé la contestation. Le hashtag #sidibouzid a fait son entrée sur twitter.
Il est important de noter le rôle qu’a joué Aljazeera dans la création de l’évènement, mais aussi le rôle de facebook et de twitter. Toujours face au mystère, et le nouveau mythe Bouazizi, les infos tombaient de tout part…et La contestation prenait forme, et prenait comme cible l’injustice sociale, le ras le bol général de l’inégalité des chances en Tunisie, et ciblait la famille de Ben Ali des Trabelsi et des Matri.
J’ai vite créé un compte twitter pour pouvoir suivre les fils des infos. 

          2) La contestation prend de l’ampleur

La contestation sortit alors de sidibouzid et commença à toucher d’autre régions et d’autres villes…Sous la forme d’une contestation réclamant du travail, une justice sociale et la liberté d’expression, surtout d’exprimer son ras le bol.
Le deuxième fait marquant fut la grève et la manifestation des avocats, qui furent tabassés par la police ; Les vidéos sortaient en ligne, les photos aussi.
Il y avait à ce moment-là les vacances scolaires et universitaires, la contestation semblaient être maitrisée. Tout le monde attendait le retour des élèves et des étudiants à leur lieu d’études pour enflammer la scène. Je dis tout le monde, car je comptais dessus, et dans mes discussions, je voyais que beaucoup attendaient la même chose.
Puis la mise en ligne des premières vidéos des martyrs.
Quand j’ai découvert la première vidéo, je me suis senti révolté, mais la vidéo qui m’a fait perdre l’esprit c’était celle de Hatem ben Tahar. Je me suis vu à sa place, j’ai pleuré, j’avais envie de tirer sur quelqu’un de me défouler sur quelqu’un, j’ai détesté la police encore plus qu’avant. Mais j’avais senti que c’était la vidéo qui va retourner la situation contre Ben Ali et son système…Car jusque-là Ben Ali lors de ses discours disaient que les casseurs sont des brigands, des bandits, et beaucoup de tunisiens et de non tunisiens croyaient à tort ou à raison que ceux qui sont tués par balles ne sont pas de jeune diplômés mais des « bandits » qui veulent se défouler.
Le dernier fait marquant avant que tout s’emballe c’était ces images vidéo de l’armée qui remplaçaient peu à peu la police. Ce jour-là, la nuit et la journée qui ont suivi, je m’attendais à voir un massacre. Mais non selon les infos sur twitter et facebook, l’armée ne tire pas. Puis à nouveau des rumeurs, des mensonges, un qui dit le haut commandement de l’armée ne veut pas tirer et désobéit à Ben Ali, d’autres disent que Rachid Ammar a été démis de ses fonctions. Les spéculations prenaient une ampleur importante. L’état tunisien s’est trouvé piégé à son propre jeu, en muselant l’information et en appliquant un black-out complet, laissant un vide médiatique, comblée par Aljazeera, les chaines étrangères, et Internet.
Le nombre de martyrs continuait à augmenter ; L’état ne peut plus nier les victimes, mais tente de minimiser leurs importance. Des fausses scènes de pillages sont même mises en place, mais très vite démasquées.
La contestation augmentait…Les grèves se généralisaient. La pression montait ; et toujours ce silence étatique, et le flou complet.
La contestation se propagea dès lors dans la capitale. A Sfax le syndicat s’organisa. La pression sur l’état est à son apogée.

            3) La mauvaise mise de Ben Ali et la perte du contrôle

Le 13 janvier j’ai eu l’information comme tout le monde que Ben Ali allait faire un nouveau discours. Je m’étais dit que c’était sa dernière cartouche, il était temps qu’il reconnaisse les faits. Je ne me suis pas trompé…
A l’écoute du discours, j’étais heureux, j’ai sauté, j’ai applaudit. Pour moi c’était la victoire. Ca y est plus personne ne pourra dire qu’il ne se passe rien en Tunisie.
A la fin du discours je suis allé chercher ma colocataire. Je lui ai dit qu’il fallait qu’on fête ça. Il n’y aura plus de sang en Tunisie, et plus de répression.
Nous sommes allés dans un bar, pour fêter ça. Mais à peine joyeux, je m’étais rappelé que cet état ne sait que faire des promesses et que des mensonges, j’ai écourté la fête, et nous sommes rentrés, car je me sentais mal. En effet, je me suis demandé quelle garantie avions-nous ? Qui peut nous garantir que l’état ne va pas entreprendre des poursuites plus tard, qu’il ne va pas se venger une fois le calme est de retour.  La désillusion m’a mis un froid au dos. J’avais peur que les gens tombent dans le piège.
Le 14 janvier a apporté son lot de surprises, mais voici comment je l’ai vécu, et surtout ce que j’en pense.
La grève générale décidée par le syndicat a été maintenue. Le message a circulé via les réseaux sociaux quant à la nécessité de descendre à l’avenue Habib Bourguiba pour manifester. Beaucoup de mes amis à Tunis, qui jusque-là soit se contentait de lire et de visionner les vidéos et d’en parler dans leur environnement très proches, soit de participer au partage des données, et de les commenter, décidèrent de descendre dans la rue.
Il n’y avait aucune garantie quant à l’arrêt de la répression, à part la « parole » de Ben Ali. Ce n’était pas une simple parole, c’était même une incitation à aller dans la rue.
Avec le recul, je pense que Ben Al a misé sur un mauvais cheval. Il pensait qu’il pouvait refaire le coup de 1984 ; quand les tunisois sont descendu dans les rues pour acclamer Bourguiba. D’ailleurs il est à noter que dans son discours, il a employé des termes et références gaulliennes, bourguibiennes. Et pour la première fois Ben Ali a parlé en arabe dialectal tunisien comme Bourguiba. Tout me laisse penser (surtout quand j’ai découvert les vidéos des voitures de location le lendemain) qu’il a misé sur le fait que les tunisiens vont descendre dans la rue pour l’acclamer et demander les têtes de ceux qui l’ont « trompé » et le Trabelsi.
Je pense que Ben Ali voulait gagner du temps pour trouver des bouc émissaires à offrir au peuple révolté. Mais ne s’attendait pas à ce la contestation continue et demande son départ.
Tout me laisse penser aussi, que derrière les rideaux il a négocié les têtes à offrir, et qu’il a laissé filer certains et a empêché d’autre de quitter le territoire. Et je pense que c’est bien lui qui a donné l’ordre de disperser la foule dans l’avenue, et de reprendre la répression.  Mais voilà ! la zone d’ombre entoure encore les circonstances qui ont fait qu’il parte.  Je ne crois pas à la version de Tahrouni. Il y a surement du vrai, mais il y a aussi du faux et beaucoup de faits non révélés. La version de Grira m’a un peu plus convaincu, mais elle aussi manque de clarté. Je pense qu’effectivement, l’armée a eu un rôle. Mais quel était ce rôle-là ? Qui a tissé les fils par derrière.
Les 3 jours qui ont suivi le départ ont été marqués par le couvre-feu, les soit disant scène de guerilla contre les forces spéciales du palais. Les mêmes forces que Tahrouni dit qu’ils l’ont rejoint le 14 janvier.
Encore une fois, je pense qu’il n’y avait pas de plan pré établi au départ de Ben Ali. Et que la scène de théâtre qui a duré 3 jour, n’avait comme but que de donner un temps additionnel à Ghanouchi et son gouvernement afin de redistribuer les cartes, comprendre ce qui se passe, et absorber les faits afin de reprendre le contrôle.

        Conclusion

La révolution tunisienne, n’avait pas de leader, ni d’héros. Elle a par contre des victimes, des martyrs, ce sont eux les héros, parce qu’ils ont payé le prix cash de leur engagement.
En revanche ceux qui se sont démarqué, et grâce à eux que la révolution a eu cette fin, ce sont bien les membres du gouvernement, les journalistes tunisiens, l’appareil d’état et Ben Ali. C’est grâce à leurs erreurs successifs, et leur mauvaises lectures des faits  qu’ils ont fait autant d’erreurs les conduisant à perdre le contrôle de ce qu’ils pensaient contrôler.
Il en sort quand même un bon enseignement : quand on règne par la peur et par la terreur on contrôle la réaction du peuple, il faut s’attendre à une perte total du contrôle quand ce peuple se débarrasse de sa peur. ; Il n’y a rien de nouveau certes, mais beaucoup ont semblé l’oublier, et semblent l’oublier aujourd’hui aussi.

mercredi 8 juin 2011

Quel système pour gouverner la Tunisie



Les élections pour l’assemblée constituante repoussées, il est temps de se pencher d’un peu plus près sur les possibilités qui s’offrent à la Tunisie, ou plutôt à la deuxième république, pour concrétiser l’aspiration du peuple à une gouvernance juste, efficace et digne de confiance.

Entre les pro-systèmes parlementaire, et ceux qui veulent rééditer l’expérience présidentielle, le débat fait rage et chacun fait la sourde oreille quant aux inconvénients de chaque propositions.

Le mois dernier je suis allé à un meeting du CPR pour poser ma question à Dr Marzouk même.
Le susnommé, a feinté d’y répondre, même quand j’ai réédité la question, mais son bras droit Mr Slim Hmida a pris la parole pour me répondre, et dans des mots claires, qu’il est hors de question de laisser à une seule institution (chambre parlementaire) à la fois la législation et l’exécution.

C’est un point défendable, en effet ; mais seulement, je n’ai pas eu le temps de leur répondre, chose que je reproche à tous ces meetings, où il n’est jamais question de débattre ou de dialoguer, mais simplement de propagander et de de donner des leçons ; et j’appelle propagande toute idée ou notion parachuté sans preuve, ni argumentation et sans accepter sa discussion ; quitte à déplaire aux militants du CPR, l’attitude des leaders du CPR ce jour-là m’a beaucoup déçu.

Je ne vais pas faire long, et détailler ou réfuter les propositions de chacun, mais je vais simplement répondre au CPR, et proposer mon alternative.

 En octobre 2010 Dr Marzouki, lors d’une conférence à science po de paris,  disait que la Tunisie ne supportait plus le système présidentiel, et que la meilleure solution pour la Tunisie, était un système parlementaire. Je ne comprends toujours pas la raison de ce revirement, mais je suis d’accord avec ce qu’il disait avant le 14 janvier 2011.

Maintenant s’agissant de l’argument de son bras droit et membre du bureau politique, je ne suis absolument pas d’accord avec son analyse.

Depuis début février, tous les politiciens, y compris ceux du CPR s’accordent à dire que la démocratie doit se vivre à travers les partis.

Nous sommes tous d’accord que ce qui différencie les élections présidentielles, des élections législatives (et on les appelle à tort législatives, car la chambre parlementaire ne fait pas que légiférer), est le fait que lors des élections présidentielles nous votons souvent pour un programme certes, mais aussi pour une personne, avec une grande composante de subjectivité ; là où nous votons pour des personnes aussi mais bien plus pour un programme dès lors qu’il s’agit des élections législatives.

 Il est évident que les élections législatives sont l’occasion rêvée des citoyens pour mettre leurs élus devant leurs faits et leurs anciennes promesses. C’est aussi l’occasion pour chaque arrondissement, de débattre de ses priorités, et d’élire, donc, ses représentants qui défendront  ces intérêts. C’est le moment de vérité où la démocratie qui s’appuie sur le suffrage universel  se concrétise à la fois à une petite échelle, et à l’échelle nationale.

La démocratie par suffrage universel, se vit, donc, bien plus à travers les législatives, que les présidentielles.

D’un autre côté, venant à cet argument de la seule institution qui monopolise à la fois l’exécutif et le législatif, il me paraît évident qu’aucune personne ne peut prétendre détenir seule la perfection, l’audace, et la justice. Le président, en chef d’état, a le rôle d’homologuer les lois, ou de les retourner  devant la chambre à nouveau, de proposer une équipe ministérielle, et de servir de point de repère ou d’appui en cas de force majeur, de catastrophe ou de guerre.  Ce rôle peut ne pas revenir à un seul premier ministre, s’agissant du système parlementaire, mais à un conseil de sage qui ferait office de conseil d’administration (comme pour les entreprises) qui se composerait d’une dizaine de personne en respectant les proportions acquises lors des législatives (et du coup des seules élections), les petits partis devant négocier pour cumuler leurs pourcentages avec d’autres groupes afin d’être représentés.
Cette équipe veillera par la suite à la constitutionalité des lois, en cas de désaccord c’est au pouvoir judicaire de  trancher.

Cette équipe prends en charges les ministères  ou les délègue à des personnes compétentes  et indépendantes afin de mener à bien le fonctionnement interne de chaque ministère, et de respecter la neutralité. La haute fonction ne doit pas être tributaire de la seule loi électorale, mais aussi de la compétence des embauchés. Il serait même préférable de préfigurer une liste de postulant pour la haute fonction, pour être débattue lors des élections, et pendant les premiers jours, ou semaines du début de fonctionnement du parlement.

 Ceux qui craignent la majorité, et la main mise d’un parti ou d’un groupe sur les deux institutions, soit pensent qu’il est possible de créer une situation de cohabitation à chaque fois ; et ils ont évidemment tort ; Soit ont peur d’être marginalisés, et misent sur le culte de la personne, pour gagner ; et là aussi ils manquent terriblement de lucidité.

Il existe pourtant un moyen efficace pour limiter l’hégémonie d’un parti sur toutes les institutions étatiques.
Le premier, est d’œuvrer lors de la constituante afin de créer un système judiciaire indépendant, neutre, juste et fiable qui jouit d’un fonctionnement interne  indépendant, n’obéissant qu’aux seuls textes constitutionnelles.
Le deuxième, est de décentraliser une partie du pouvoir, ainsi que des recettes d’état, pour les régions, et doter les mairies d’espaces démocratiques et institutionnelles, leurs permettant d’exercer à une petite échelle à la fois l’exécutif et la législation, dans le respect de la constitution.

Il me paraît évident qu’un système parlementaire juste, fiable, démocratique et représentatif est possible.  Et que le salut et la prospérité de la Tunisie passera quelques part par cette voie.


lundi 9 mai 2011

la révolution Tunisienne, le déclin et la rennaissance, tous à la Kasbah

Le bilan de 4 mois d'après la révolution est dramatique. Et plus que dramatique, il est de mauvaise augure pour les échéances à venir. Mon pessimisme n'est pas basé seulement sur des émotions subjectives, mais sur des faits objectifs. Le tire pour être corrigé, et la révolution peut renaitre de ses cendres pour aboutir à ses fins.
Je ne vais pas tourner en rond mais je vais étaler directement les faits.
Le premier fait choquant n'est pas la bavure policière. Non! Le premier fait choquant est cette info (ou intox) qui circule sur une ordonnance du tribunal militaire permanent de Tunis qui ferait comparaître un activiste tunisien vivant en France (Jalel Brick)(1), pour atteinte à la sécurité, et une autre concernant Mr Farhat Rajhi pour les mêmes raisons, en plus de propos diffamatoire atteignant à la fois la haute fonction publique et le droit de réserve. Pourquoi est ce autant choquant, ou le fait le plus choquant.
Parce que depuis 4 mois, on nous a fait croire que le gouvernement provisoire applique la loi et s'y tient, et que c'est la raison pour laquelle les procédures judiciaires traînent en longueur, car cela prend beaucoup de temps et d'énergie pour constituer les dossiers. Or nous voyons bien que si ils le voulaient bien, ils auraient pu constituer un tribunal exceptionnel, ou un tribunal révolutionnaire, ou même militaire, et accélérer les procédures afin d'élucider les exaction, et les meurtres des martyrs de la révolution et de la répression policière. qui sont ils les "ils" que j'évoque? Et bien apparemment tout le monde essaye de se renvoyer la balle afin de ne citer personne. Nous sommes encore à l'ère du deuxième discours de Ben Ali où il dit "que la loi saura trancher entre nous" (el9anoun faysel bayenena). Ce qui évoque de nouveaux procès politiques comme ceux de l'ère Ben Ali ou de l'ère Bourguiba. Imed Trabelsi n'aurait-il pas du être jugé en session publique pour rendre à la population un peu de sa dignité face à ce malfrat?

Le deuxième fait choquant, est sans doute le climat d'incertitude, d'insécurité, et de répression que fait planer la police, le ministère de l'intérieure, conjugué à la menace proféré par le premier Ministre hier en disant "que si la police se retire, il y aura un bain de sang, des vols, des viols, des meurtres...", si on y rajoute les évasions de prisons, les hommes cagoulés, mais surtout la politique des deux poids deux mesures, concernant les manifestations et les rassemblements, à la fois de la part de la police et de la part des média et en premier lieu la TAP, suivi par les télés et les radios nationales, nous nous retrouvons exactement dans le même climat et la même division des avis qu'après le deuxième discours de Ben Ali et juste avant le meurtre de Hatem Ben Tahar; quand quelques tunisiens croyaient encore à  la thèse du complot contre l'état et des criminels bandits cagoulés. Et donc nous nous retrouvons dans la même philosophie de communication de la part de ce gouvernement que l'équipe de communication mené par les conseillers de Ben Ali. Et là nous voyons bien que la rupture avec le passé n'a pas de tout eu lieu, et cela a comme conséquence une crise de confiance, d'autant plus que sur la scène sociale et politique, les tunisiens ont l'impression de jouir d'une liberté de parole ou d'expression, mais ressentent un malaise et se sentent incapable de déterminer son origine.

Dans ce climat sombre et lourd, comment pouvons nous renverser la vapeur?
Il paraît indispensable de reprendre la marche là où elle s'était arrêté le 13 janvier.

le 14 janvier les Tunisiens sont descendus en masse et comme un seul corps dans la rue pour demander le départ de Ben Ali, de son gouvernement, de sa police, de ses hommes, de son parti...Nous avons été pris de court par la manœuvre de nos technocrates, qui ont chassé Ben Ali, et qui ont cherché à faire valoir un consensus avec les tunisien pour garantir une transition démocratique. Ils se sont auto-désigné comme les sauveurs de la Tunisie, de son économie, de sa sécurité et de sa souveraineté. Ils n'ont pas tenu parole, et n'ont pas respecté ce consensus implicite. Ils se sont trahis eux même en montrant leurs incompétences, et surtout leurs buts avérés non explicités.
Aujourd'hui la Tunisie a besoin de vraies compétences indépendantes de la politique et du milieu sale des affaires et des complots.
Aujourd'hui nous devons tous nous battre pour notre droit de manifester et d'exercer notre souveraineté. Et cela peut passer par un nouveau sit in à la Kasbah, malgré la répression et les mesures sécuritaires prises  par ce gouvernement pour empêcher tout nouveau Kasbah. Les tunisiens doivent briser ce blocus autour de la kasbah pour montrer que le pouvoir ne peut émaner que de la légitimité du peuple, et que toute interdiction ne doit pas peser sur le droit du peuple à exercer sa souveraineté. Et de ce Kasbah peut sortir un vrai gouvernement d'union national et un tribunal révolutionnaire, en favorisant les débats et les échanges publiques, passant même par un vote des participants à la Kasbah. Rien n'est impossible, si la bonne volonté y est; le tout est d'y croire et surtout de le vouloir et d'en être convaincu.
La Tunisie vaincra.
Vive la Tunisie, vive les tunisiens libres et souverains.






(1) lien vers la page facebook de Jalel Brick qui a été censuré en Tunisie mais qui reste lisible à l'étranger http://www.facebook.com/jalel.brick

lundi 25 avril 2011

le salut de la tunisie passe par son identité

Trois mois et des poussières sont passé depuis le départ de Ben Ali.
Trois mois qui ne sont pas passé sans laisser de traces, de craintes et de peur.
La peur s'explique par l'incertitude, la nostalgie mais surtout par la qualité médiocre du débat proposé.
Alors pour ouvrir une fenêtre par laquelle nous pouvons respirer et aspirer à un avenir radieux et serein, je propose une synthèse d'idées, et une initiative personnelle de ce qui représente pour moi une énumération de réformes et de décisions à prendre pour que la Tunisie retrouve son élan et sa brillance.

L'identité de la Tunisie
Il est nécessaire de se démarquer de toutes les influences extérieurs à la Tunisie et à ses traditions, et d'affirmer l'identité tunisienne comme seule fédératrice de tous les Tunisiens.
Et dans ce sens, l'article 1 de la constitution 1959 doit rester inchangé. La Tunisie est un pays musulmans, arabe, sa langue est l'arabe.
Mais la Tunisie est aussi connue pour son hospitalité, sa tolérance et sa modération. Il est donc normal de garantir les mêmes droits pour tous les tunisiens quelque soit leurs religions, leurs origines, leurs sexes et peu importe leurs appartenances.
La Tunisie doit aussi affirmer son attachement à la séparation entre la religion et la politique, tout en garantissant le respect de la pratique religieuse.
La source des lois doit s'inscrire dans la continuité de la ratification de la charte universelle des droits de l'homme, s'inspirer de l'éthique et de la morale universelle.
La Tunisie doit favoriser l'épanouissement du modèle sociale tunisien et de ses mœurs, et s'ancrer dans une continuité conservatrices du rôle de la famille comme vecteurs d'éducation, mais aussi de la mise en valeur de l'environnement proche et de l'école.
L'économie
La politique économique doit mettre en valeur la spécificité de la Tunisie.
Et dans ce sens le modèle économique ne peut être que libérale, garantissant la libre circulation des personnes et des marchandises.
L'économie de marché doit être régulée de manière à favoriser l'épargne et non pas les crédits, doit prévenir de la consommation agressive et doit garantir un avenir prospère aux générations futures en misant sur le développement durable.
La politique énergétique doit se démarquer de la dépendance aux dérivés pétroliers, et doit miser sur les ressources renouvelables, et investir dans la recherche de nouvelles ressources et les démocratiser comme par exemple l'énergie solaire, et ce en misant sur les vastes terrains ensoleillés de notre désert.
La balance économique doit être excédentaire et indépendante du marché européen, et ce en explorant et gagnant de nouveaux marchés et zones d'exportation comme le marché arabe, africain ou asiatique. La politique d'échange doit être équitable et non pas dictée par des directives étrangères. Pour cela la Tunisie doit miser sur une agriculture de qualité et biologique qui est reconnue dans le monde entier. L'industrie doit s'adapter à la demande du marché intérieur afin de limiter les importation en profitant du savoir faire que la Tunisie a acquis et que la Tunisie peut acquérir ou peut négocier son acquisition.
Politique intérieure
Tout les tunisiens doivent bénéficier des mêmes privilèges, des mêmes droits et des mêmes opportunités.
La politique intérieure doit favoriser la prospérité des zones, jusque là délaissées, et ce en respectant le paysage et les spécificités de chaque région. Et dans ce sens il n'y pas mieux que de décentraliser les décisions et les budgets, en créant des conseils régionaux dotés de budgets et d'autorités qui leurs permettent de décider des politiques d'aménagements et économiques.
l'accès à l'éducation, aux services de soins, aux services administratifs, économiques doit garantir l'équité dans tout le territoire tunisiens. Il faut enrichir le paysage universitaire, hospitalier, hospitalo-universitaire, et encourager les sociétés à délocaliser dans les 4 coins de la Tunisie.
Politique étrangère
La Tunisie est un pays souverains et indépendant qui n'accepte plus de dépendre des politiques étrangères hostiles à son évolution, mais qui est un acteur fiable et de confiance avec les interlocuteurs qui croient en l'équité des échanges.
De part la position stratégique de la Tunisie au milieu de la méditerranée, la Tunisie a  conscience que les échanges avec l'union européen peuvent être profitables aux deux parties. Mais par le passé l'Europe a mis beaucoup de conditions, et a fait de la Tunisie seulement une ligne de frontière protégeant ses frontières maritimes contre des miettes d'aides économiques. La Tunisie a conscience de ce rôle mais ne l'assume dorénavant qu'avec une contre partie favorable à l'épanouissement économique tunisien. Dans ce sens la question de l'immigration vers l'Europe ne peut se résoudre que si l'Europe accepte d'accompagner la révolution économique dont la Tunisie a besoin et ce en exportant sans savoir faire afin d'industrialiser l'économie tunisienne d'avantage. La règle est simple si l'Europe veut arrêter le flux migratoire à partir de la Tunisie elle doit amorcer dans le sens inverse une émigrations des technologies et industries jusque là réservés à  leur partenaires de l'Europe de l'est.
Concernant le Maghreb, la Tunisie affirme ses bonnes intentions et les relations de bon voisinages qui ont jusque là prévalu.
La Tunisie croit en le monde arabe et œuvrera pour sa prospérité et sa stabilité.
Pour la circulation des personnes et des marchandises, la Tunisie crois en l'équité, et dans ce sens la Tunisie appliquera des frais douaniers pour les pays qui l'appliquent pour les marchandises tunisiennes, et exigera l'obtention de visa et/ou le payement d'une taxe pour les ressortissants de pays qui l'appliquent pour les tunisiens.

mercredi 13 avril 2011

le piège de la parité à la constituante....

L'annonce de cette parité à la constituante m'a surpris, non pas parce que je suis de nature sexiste ou discriminatoire, mais parce que cette annonce pousse à la discrimination.
Si cette annonce se base sur un héritage de soit disant "les acquis de la femme tunisienne moderne"; pourquoi cette femme, si elle jouit autant d'émancipation "légitime", aurait elle besoin d'une pareille mesure; cette légitimité devrait se retrouver spontanément dans les urnes.
Ne serait on pas entrain de marcher sur la même propagande bourguibiste, et benalienne, qu'on présente partout à l'étranger pour cacher les manques de libertés et d'épanouissements.
Si cette annonce est faite pour favoriser une représentativité de la société, ou pour imposer la parité parce que l'on a conscience des manquements aux droits des femmes et au féminisme; n'y a t il pas d'autres mesures similaires alors à prendre pour rester fidèle à cette représentativité...Si l'on considère que la population est majoritairement jeune, il devrait y avoir plus de sièges pour la tranche de 20-30 ans que pour les seniors de 50-60 ans. et c'est peut être là une meilleure mesure de représentativité à prendre, car au delà du problème homme femme, la Tunisie a plus besoin de ses jeunes pour une vision plus moderne et plus entreprenante, sachant que c'est bien ces jeune qui ont porté cette "révolution".
A mon sens le débat de la parité est un débat futile, comme celui de la laïcité, et son but est de détourner les regards des vrais problèmes...
L'un d'eux se pose encore plus maintenant; Imaginons que je passe un concours pour rentrer dans un grande école, et que l'on m'impose la parité; même si j'ai une meilleure note que la fille qui est derrière moi au classement, mais qu'on a déjà pris 50% d'homme, ma place serait prise par cette fille...et ma haine partira contre cette fille (j'ai vécu ce genre de sélection lors de mon concours médecine en France où à l'époque il y avait un quotta pour les étrangers, il y est toujours d'ailleurs)...et le problème se poserait aussi pareil si c'était la fille qui se verrait prendre sa place.
Et puis par quelle artifice allons nous faire respecter cette mesure; certainement en faisant élire sur des liste, et en imposant aux listes la parité homme femme. Donc nous allons voter pour la constituante selon des listes, et nullement sur les idées ou la notoriété des personnes...Et là encore un danger, le danger des partis politiques, mais surtout des marchandages, de l'exclusion de la société civil et des personnalités indépendante.
Et là je pense il faut dire Basta..Basta car on nous vend une mesure qui cache plusieurs vices derrière elle..
Une dernière remarque...qui a élu la commission qui a voté cette parité? moi en tout cas elle ne me représente pas.
Pourquoi ne pas avoir pris la décision d'organiser un referendum pour des mesures aussi importante.
Pourquoi nos politiques et nos partis ont autant peur de la Tunisie, et de sa société?

samedi 9 avril 2011

la liberté face à l'esclavage macro-économique

 Au nom de la sécurité on tue. Au nom de la sécurité on torture. Au nom de la sécurité on ferme les portes aux réfugiés, aux affamés et on les laisse pourrir.
Mais de quelle sécurité s'agit il?


On a assisté à l'accueil froid et timide du soulèvement Tunisien. On a assisté à la vitesse à laquelle toutes les puissances du monde ont essayé de nous faire avaler que le peuple tunisien est désormais libre et émancipé, et même démocrate.
On a assisté à l'intervention militaire en Libye.
On a aussi assisté à la vitesse à laquelle les USA ont essayé de trouver une issue pour l'Égypte; non pas par amour au peuple égyptien, ou par compassion, ni pour un idéal humaniste, mas dans le seul but de ne pas laisser la situation s'empirer, par crainte de voir des mouvances islamistes, ou même anti-israélienne, voir anti-occidentale grandir.


Du jour au lendemain, plus personne en Europe ne parle des réfugiés venus de la Libye en Tunisie; Mais toute l'Europe parle des clandestins tunisiens aux large de l'Italie. Au nom de cette sécurité un embargo "migratoire" est imposé à la Tunisie. Cette même Europe ne parle pas de ce qui se passe en Tunisie, elle ne dénonce pas le retour de la répression, ni le retour de l'usage de violence, un simple message du quai d'Orsay déconseille les visiteurs français de s'aventurer à l'intérieur du pays.


Il est clair qu'après le déclin de la diplomatie occidentale, et leurs mauvaises lectures de la situation en Tunisie, et au monde arabe en générale, ces puissances, qui gouvernent le monde, ont décidé de reprendre les choses en mains; un semblant d'aide militaire aux rebelles en Libye, qui s'éternise mais dont le seul but est d'imposer au libyens leurs solutions; un black out médiatique face au mécontentement populaire en Tunisie, et un appuie au nouveau gouvernement provisoire qui ressemble de plus en plus à l'état policier qui était en vigueur depuis plus de 50 ans; une désinformation quand à ce qui s'est passé au Bahreïn; une prudence face au soulèvement syrien, une tentative d'étouffement de l'information émanant de l'Égypte.


Il est vrai que tout ces événements, ajoutés à la catastrophe naturelle japonaise, font du mal aux marchés boursiers et pétroliers européens et américains. Il est vrai aussi que jamais l'homme du sud n'avait une quelconque valeur humaine aux yeux des banquiers et des colonisateurs du nord.


Tout est une équation macro-économique ou plutôt une inéquation; hors de question de toucher à la stabilité des marchés économiques de ces grandes puissances; au diable l'humanité s'il est question que le cac40 ou wall street dégringole...


il y a un mois, le ministre de l'intérieur italien a proposé d'envoyer des italiens pour endiguer les flux migratoires; des paroles qui ont choqué plus d'un...la semaine dernière le président du Conseil italien en visite en Tunisie, et en sortant de son entretien avec le premier ministre Tunisien, annonce la régularisation de 2800 clandestin, mais oublie de dire qu'il a forcé le Tunisien à accepter l'ingérence italienne. La France mécontente fait le forcing pour être présente dans la mise en place de l'embargo humanitaire.


Effet d'annonce, Mr Béji Caïd Essebssi, le premier Berger (ministre) tunisien, sort après l'entretien pour parler à ses brebis (son peuple) et annonce la mesure exceptionnelle de régularisation, afin de gagner l'amour de ses troupeaux, comme le font la plupart des dictateurs minables des pays du tiers monde, mais oublie de dire qu'il a pactisé avec les loups européens pour veiller à ce qu'aucun tunisien ne puisse  aspirer à plus de liberté.


c'est comme ça qu'on marchande la liberté des hommes...et c'est comme ça que la Tunisie n'est pas plus indépendant qu'en 1956 ni qu'en 1881, et que le tunisien en particulier, les africains, les arabes et tout les peuples et populations des anciennes colonies ne sont pas plus que des esclaves des inéquations macro-économiques, et des équations politiques.

dimanche 3 avril 2011

La révolution Tunisienne se cherche encore

Qu’est ce que la souveraineté de l’état. Ce terme tant employé ces «  dernières semaines par le premier ministre tunisien, pour ne citer que lui, qui provoque l’enthousiasme de certains, et le désespoir d’autres. Qu’elle la valeur de la volonté du peuple dans ce concept. Et suffit-il à lui tout seul pour expliquer l’échec du 3éme sit in de la kasbah.
Tant de questions que je vais essayer d’aborder  le plus objectivement possible, en tenant en compte les avis des uns et des autres, et en me basant sur les nombreuses discussions que j’ai eu dans les cafés de Tunis, les taxis,  avec les commerçants, mais aussi avec quelques militants et quelques « bloggeurs ».
Nul ne peut contester que la souveraineté de l’état exige la supériorité des ses institutions, et « l’intouchabilité ». Ceci exige avant tout la soumission du peuple aux institutions ; or « la révolution »  a ramené dans l’imaginaire du peuple l’illusion de la légitimité révolutionnaire, et populaire.  Et c’est là que les avis divergent ; là ou certains ne comprennent pas les images des policiers frappant à coups de matraques les manifestant qui essayent d’imposer à nouveau le sit in de la Kasbah 3, et ne l’acceptent pas. D’autre ressentent le besoin de se sentir à nouveau en sécurité, et ressentent le besoin de vivre sous la souveraineté de l’état ; ils trouvent en conséquence que les policiers qui « corrigent » les fouteurs de troubles légitime et compréhensive. Ce qui est frappant c’est que, hormis les salafistes qui prônent le Kalifa, tout le monde appelle l’état état, et tout le monde est d’accord sur la nécessité d’une gouvernance.
La révolution tunisienne n’a pas bousculé les institutions de l’état, et n’a pas bouleversé l’ordre préétablie. C’est pour cette raison que je ne trouve aucune justification à l’appeler proprement dit révolution. Et de ce fait je nie l’existence de légitimité révolutionnaire. C’est dans ce sens que ni ceux qui prétendent être fils de la révolution ne reconnaissent le conseil supérieur pour la protection de la révolution, ni ceux qui n’y ont pas participé ne reconnaissent les soit disant acquis de la révolution ; parce que concrètement, ce soulèvement populaire n’a fait que libérer la parole et la pensée, sans se concrétiser sur le terrain par des faits tangibles et perceptibles. Ceci  explique largement le rejet des uns et des autre, et explique aussi l’existence encore de l’ancien régime, des anciennes institutions, et  donc des anciennes pratiques, de l’ancien discours, et des anciennes doctrines.
Le soulèvement populaire qu’a connu la Tunisie le mois de janvier est une conséquence d’un ras le bol des injustices sociales, du manque d’épanouissement des droits et des libertés, des inégalités, de la corruption, et de la répression. C’était un désaveu du système de gouvernance  en Tunisie, un rejet du système étatique. La chronologie de ce soulèvement n’a pas pu permettre à ce soulèvement de s’assurer la continuité jusqu’à l’éradication du système d’état. La peur  de l’insécurité, la peur de l’avenir, la peur de voir l’économie s’effondrer, a conforté le laisser en place des reliquats de l’ancien système, en modifiant l’apparence, sans se pencher sur le fond. Nous avons alors assisté à trois mouvement « politique et intellectuels » : un pas en arrière des politiques en place, changement de leurs attitudes et de leur discours, dans l’optique de se maintenir sur la scène politiques  en invoquant comme le fit Ben Ali la compréhension des aspirations populaires; un pas en avant  de certaines personnalités, partis politiques, bloggeurs, journalistes, syndicats  afin de gagner une marge d’action et une place dans le paysage médiatique et politique  en essayant de s’approprier la légitimité révolutionnaire; et du surplace pour la plupart du peuple qui ne se reconnaissent ni dans les premiers ni dans les seconds dont certains commencent à se sentir piégés entre les deux.
Et la volonté du peuple ?
Qui des deux premiers manœuvrants peut affirmer qu’il la représente ?  Et puis y a-t-il vraiment une seule volonté du peuple ? N’y a-t-il pas des volontés différentes et des besoins différents selon l’emplacement, les occupations, les acquis, les besoins, les craintes mais aussi l’éducation, les convictions et les situations économiques de chacun ?
S’il est simple de parler de la volonté du peuple de Sidibouzid ou du peuple de Kasserine, il est difficile de parler de la volonté du peuple du Grand Tunis. Dans les deux premiers exemples, les populations ont fait le combat ensemble, ont parlé ensemble, ont pensé ensemble et ont milité ensemble ; ceci s’est vu lors des 2 premiers sit in à la kasbah ; n’importe quelle personne qui est venue de Sidibouzid ou de Kasserine était capable de porter par sa voix la volonté de sa région. L’homogénéité des ces région a fait naitre une seule volonté.
En revanche dans les grandes villes, les disparités entre les quartiers, pauvres et riches, populaires ou chics, fait que les voix se dispersent. L’absence de vécu collective et commun, l’absence de dialogue, de communication ont fait naître une adversité plus qu’une simple diversité. C’est là le nœud du problème. Le Grand Tunis continue et continuera à peser lourd dans la construction de notre avenir tunisien. Et ce n’est pas un simple sit in à la kasbah qui permettra un brassage des idées car beaucoup des habitants des quartiers marginalisés comme Fouchana, Borjlouzir, Etadhamen, Erraoudha pour ne citer qu’eux ne seront pas sensibilisés. Mais aussi beaucoup des quartiers riches et chics aussi comme Ennasser, Carthage, Sokra ne le seront pas.
J’ai entendu des appels à la révolution 2, à un nouveau 14 janvier, avec les mêmes terminologies, de DEGAGE à khobez we mèè (pain et eau)…Or comment faire une deuxième révolution si la première n’est pas accomplie ?
Il est important à mon sens de donner suite au soulèvement populaire et accomplir la révolution tunisienne. Cette révolution n’est pas nécessairement violente, et ne nécessite pas des armes, elle dit être une révolution des idées, des mentalités, des volontés, une révolution qui fera naître enfin la volonté de tout les tunisiens.
J’appelle tout ceux qui ont participé à la Kasbah 1 puis à la Kasbah 2 et tout ceux qui essayent de monter la Kasbah 3 d’oublier la Kasbah comme centre d’inertie des demandes et des revendications et de se tourner vers le peuple, de monter une tente dans chaque quartier, et de faire de ces tentes des lieux de brassage d’idées, des forums, de maturation idéologique et politiques afin de concrétiser la volonté du peuple mais surtout afin de mobiliser le peuple pour que le jour j, ce n’est plus une seule manifestations que verra l’état, mais des centaines de manifestations à la fois leurs rappelant la puissance du peuple, et sa souveraineté.
Avec un simple calcul, si on pose une tente pour chaque 50 000 citoyen il faudra 200 tente pour couvrir tout les tunisiens. Si de chaque tente on en tire un représentant nous aurons enfin un conseil représentatif avec 200 membres qui auront la légitimité populaire sans avoir besoin de recourir au suffrage universel.


                                                                              par   Ben Hadj Amine

lundi 28 février 2011

Plus que jamais, la Tunisie a besoin de réconciliation pour une vraie démocratie




Entre vide, peur du vide, angoisse du chaos, crainte du futur, et surtout crainte d’un retour en arrière, et crainte de nouvelles violences, à quoi  pourrait ressembler le visage d’une Tunisie qui relève la tête.

Un mois et demi se sont déjà écoulés depuis la fuite de Ben Ali. Et comme le pensaient la pluparts de ceux qui ont la tête sur leurs épaules, cela ne suffisait pas à redonner à la Tunisie sa brillance tant voulue.  Le problème de la Tunisie n’est pas Ben Ali seul, mais tout un système, une démagogie, un savoir faire, une manipulation, des cadres hauts placés qui tirent profits de leurs sièges et surtout une mentalité tunisienne qui s’est attaché durant des années au culte de la personne, contre une personne ou pour une personne, pas forcément en critiquant cette personne sur un programme ou une idéologie, mais en jugeant la personne sur un simple fait, une promesse, ou même son physique.

Un mois et demi durant lesquels les tunisiens se sont divisés ; les raisons des ces divisions se comptent par centaines on peut citer les grèves, l’UGTT, le PDP, ettajdid, Ghanouchi, Rajhi, l’armée, hammami, l’ordre national des avocats, Mestiri, Ammamou, RCD, etc…et puis s’en est suivi un flou total. Même l’unité des tunisiens envers le sort des tunisiens expatriés en Libye ne les a uni que pour un moment éphémère. Même le sort de Kadhafi n’a pu les unir. Et plus grave encore le sort de la Tunisie ne semble plus être un vecteur d’union.

Chacun campe sur une position floue, un flottement qui a comme conséquence l’arrêt total de ce que pourrait être la réconciliation nationale.  Il est évident que les errements des deux gouvernements provisoires n’ont pu aider en ce sens, ni leurs hésitations, ni leurs manques de transparence et le décalage qui semble se creuser d’avantage de jour en jour. 

Aujourd’hui la Tunisie a besoin de solidarité, a besoin d’apprendre à travailler ensemble, et chaque tunisien a le devoir d’assumer ses actes et ses faits…Nous avons besoin de cette réconciliation. Or il n’y a pas de réconciliation sans condamnation, et il n’y a pas de pardon sans désignation de coupable. Nous avons besoins de toutes les forces disponibles dans le pays mais à une seule condition : que ceux qui ont pêché confessent leurs pêchés et œuvrent pour les réparer, non pas discrètement mais publiquement.

Nous arrivons donc à cette accusation qui devient à la mode aujourd’hui «membre du RCD, ou ex RCDiste ».

Je rappelle que la page facebook de Ben Ali avait plus de 300 000 admirateur, que le RCD comptait et compte encore 2 millions d’adhérent, que la majorité des tunisiens ont été liés d’une manière ou d’une autre au RCD ou à ses cellules professionnelles, que nombre d’enfants de la Tunisie ont reçu de la main d’un de ses représentant une récompense pour leurs brillances dans les études à l’école, au lycée ou à la faculté, qu’ils sont allé en colonie de vacances avec des subventions du RCD. Doit-on condamner toutes ces personnes au silence et à la marginalisation ?

Depuis le début de la révolution je n’ai jamais imaginé la Tunisie d’après- révolution aller de l’avant sans réconciliation, et sans  une assemblée constituante(1). Et c’est le devoir du gouvernement provisoire d’assainir la situation avant la tenue de toutes élections. Et c’est précisément là que Ghanouchi a manqué de lucidité.
Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de solidarité, de nous serrer les coudes pour bâtir et consolider notre Tunisie.

Désigner  des boucs émissaires pour satisfaire une partie du public n’est pas la solution, il manquera toujours  quelques uns à la listes. En revanche garantir la grâce à ceux qui collaborent et qui aident à remettre le train de la démocratie sur les rails semble plus opportun. Il faut donner à ceux qui ont, par le passé, œuvré pour l’ancien régime la possibilité de se racheter en aidant à éclairer les zones sombres et à donner plus d’impulsions  au réveil tunisien à la condition qu’ils confessent leurs pêchés les reconnaissent et aident la justice à trouver tout les autres coupables .

Nous ne pourrons pas aller loin dans le processus démocratique sans cette réconciliation. Et nous ne pouvons pas  discuter des programmes électorales, de politiques d’idéologie dans une ambiance chaotique ù règne la peur et l’instabilité. Nous ne pourrons pas comprendre sans écouter, et ne nous pourrons pas écouter sans que les esprits se soient calmés..

J’appelle ce nouveau gouvernement à œuvrer dans ce sens, à encourager les anciens cadres du régime à sortir de l’ombre, à confesser leurs pêchés  et à se mettre à travailler pour la Tunisie, et plus jamais pour leur propres intérêts.

Je l’appelle aussi à condamner tout usage de violence excessif contre les manifestants ou les casseurs, et de traduire les responsable en justice, et à essayer de calmer la rue tunisienne et la rassurer en lui  tendant  l’oreille et la main pour travailler ensemble.

J’appelle les tunisiens, à la réconciliation, à la solidarité et à l’union.

J’appelle enfin toutes les forces politiques, syndicales, associatives et la société civile à éveiller la conscience politique des tunisiens et leurs expliquer en quoi consiste une assemblée constituante, et à être unis derrière cette revendication qui est la seule alternative à l’émergence d’une nouvelle constitution et  la concrétisation d’une vrai démocratie. Je les appelle aussi à préciser dès aujourd’hui leurs programmes électorales pour une éventuelle élection de cette assemblée.

Vive LA Tunisie, libre souveraine et démocratique
Ben Hadj Amine



(1)    Commentaire intitulé « Non, et Non » sous le pseudonyme Bakounine à un sujet posté sur cette page de Emma Benji  le  02/01/2011
http://emmabenji.canalblog.com/archives/2011/01/02/20024699.html?t=1293999837087#c39655925

samedi 19 février 2011

Bilan de la révolution Tunisienne

Plus d'un mois déjà! oui un mois qui n'a pas tenu toutes ses promesses. On s'attendait à un changement radical, à une issue claire et limpide, nous voilà dans le flou de la division.
Ghanouchi toujours là
C'est ce qui frappe l'esprit. Le personnage qui devait être le plus contesté après Ben Ali est toujours là. Entre les larmes de croco, sa lenteur et ses complots, il a su tirer son épingle du jeu. Il n'est plus si contesté que ça. Il a misé sur l'essoufflement du mouvement et il a eu gain de cause. en 2 semaines il a été une fois président et 2 fois premier ministres. Il a changé de gouvernement 2 fois.Il a su promettre des leurres, distribuer des portes feuilles et se comporter en "père de la nation" mais un père qui nage dans l'inceste et dans le pêché. Un père qui viole l'enfant de la république "la constitution" et la fille de la révolution "sa revendication". Et tout ceci sous les regards égarés des tunisiens. C'est un violeur, un pédophile politique, qui ne s'est pas contenté de la "masturbation politicienne" mais qui est passé à l'acte en étouffant  sa victime "la révolution" et la violant avec mépris et haine. C'est ainsi qu'il a même foulé le sol du parlement marchant sur le sang encore frais des martyrs, et jouant la comédie du républicain. Quel parlement et quel légitimité à ce parlement?
Le parlement une vrai mascarade
Là où tout le monde s'attendait à sa dissolution, et la mise en congé voir l'interdiction de toute activité politiques de ses membres incestueux, il a tenu une séance publique où l'on a vu des opposants retourner leur vestes après la fuite de Ben Ali, ces mêmes opposants qui, passé un temps, l'admiraient, le prenaient pour un dieu, se mettant à genoux devant lui. Quelques RCDistes voulaient jouaient les regrets, l'honneur, en prenant position contre le gouvernement et en appelant au respect de la loi et de l'esprit de la révolution. Mais faut il rappeler que ce même "conseil de guerre" a déclaré la guerre aux droits de l'homme en Tunisie, à la liberté et à la démocratie. Faut il rappeler que ce "sale" conseil a sali plusieurs fois la constitution. Faut il rappeler que ce conseil  n'a jamais joué son rôle de voix du peuple? et comment pouvait il le faire alors qu'il n'est pas représentatif des aspirations les plus populaires : 'la dignité"..
Les Islamistes, mais bon dieu que font ils?
Et puis voilà, un retour en arrière. Les pro de la masturbations politiciennes sont passé à l'acte, mêlant la peur à la confusion et s'infiltrant même dans les rangs des islamistes afin de raviver la nostalgie de la lutte d'après 87.
Les Islamistes forts de leur réseaux de mosquées n'ont pas su relayer la première directive qui est celle de soutenir la révolution avant de faire de la politique et avant de passer aux revendications. Mais certains sont tombé dans le panneau.
Nul ne peut ignorer le rôle qu'a pu jouer "l'état" dans le départ de ces appels et manifestations. Nul ne peut oublier ce qu'ils ont tenté de faire pour salir le "sit in" de la Kasbah. Alors ne sont ils pas capables de s'infiltrer parmi les islamistes pour  soit disant défendre l'intérêt de l'islam?
J'avais déjà dénoncé auparavant le danger de cette hypocrisie d'état laïc mais se revendiquant musulman. Il faut une politique claire, que ça soit pour l'un ou pour l'autre. Le silence des leaders islamistes, n'est pas différent de la revendication d'Alqaida des agissement d'AQMI. Le but et de ne pas perdre la face, de ne pas perdre le soutien des fidèles, en vue de fédérer "les fidèles " au cas où une élections aura lieu bientôt. Mais c'est se mettre tout ceux qui sont contre l'islamisme d'état en ennemi, au lieu de les avoir en allié. De ce fait une partie des débats dans les lieux publique ne porte plus sur la légitimité de Ghanouchi ou du parlement ou de l'avenir du RCD ou même du sort des milices, mais sur la crainte de la chariâa, la crainte de voir des attaques à l'acide, ou de revivre les année 90. Ghanouchi et sa troupe a gagné cette bataille grâce à la naïveté de ces agneaux.
Hé les islamistes, vous voulez que l'on vous fasse confiance après ça? Mon oeil. Vous êtes ces mêmes naïfs qui ont trahi Ali ibn Abi Taleb. Si vous voulez faire de la politique faites la proprement, instruisez vos fidèles, usez de votre réseau, la simple revendication féodale n'est plus d'actualité, réveillez vous. Vous êtes entrain de vous mettre les menottes aux mains et de mettre les bâtons dans les rues de la révolution.
Les revendications sociales post-révolutions
Là aussi un vrai phénomène de mode, une vrai mise en scène.
Au moment ou le pays doit se relancer économiquement, ceux qui n'ont pas participé à la révolution veulent profiter de son nom, et au nom de la révolution ils veulent améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. même si je suis d'accord sur le fond, je trouve que le moment est mal choisi, et que ça rajoute à la confusion et la peur, encore plus de confusion et de peur. Quoi de plus facile alors, au nom de cette même révolution, que de remplacer ces larbins par les chômeurs qui ont porté sur leurs épaules la révolutions. Oui ça peut paraître drastique mais s'il faut en arriver là il ne faut pas hésiter à licencier ceux qui font grèves pour abandon de poste, et les remplacer dans un bref délais par tout ces jeunes chômeurs diplômés. Je ne parle pas de ces éboueurs ou de ces misérable qui arrivent à peine à gagner leurs journées; Je parle de ceux qui ont déjà une bonne conditions mas qui veulent toujours plus, je parle de ces milieus qui sont infiltrés jusqu'au os par les RCDistes.

En conclusion, le bilan est négatif, je suis pessimiste, j'ai perdu l'optimisme qui m'avait emporté la moitié du mois de décembre et la moitié du mois de janvier. Nous y avons cru, nous nous sommes battu pour franchir la peur, nous avons pris des risques, nous avons subi la colère et l'inquiétude de nos proches, de nos amis, nous avons perdu des martyrs, nous avons payé avec le sang ce changement tant souhaité, et avec ce même sang nous avons signé une promesse, celle d'amarrer dans un bon port et non pas dans une marre boueuse. Alors il faut à nouveau unir nos forces, nous les jeunes libres et démocrates pour ramener la bataille dans un champ loyale.